La notion de sécurité est large et nous n’aborderons ici que les aspects qui concernent le verre décoratif produit par AGC Glass Europe – producteur industriel de verre plat – destiné à la décoration des intérieurs, qu’ils soient publics ou privés.
En matière de décoration, la principale fonction recherchée est la protection des personnes contre le risque de blessures provoquées par des morceaux de verre brisés et/ou coupants. Nous n’aborderons pas ici le cas des garde-corps, planchers ou escaliers en verre qui sont fabriqués par les transformateurs verriers selon des normes et des réglementations spécifiques.
Dans le cas où seul le risque de blessure par coupure doit être évité, c’est la fragmentation du verre qui est importante : il faut éviter que le bris du verre ne libère des morceaux susceptibles de provoquer des blessures. Les produits verriers satisfaisant aux exigences de fragmentation sont des verres trempés thermiquement et des verres feuilletés. Selon la norme EN 12600, les verres peints tels que les miroirs et les verres laqués, munis d’un film anti-éclats de marque SAFE+ répondent également à cette exigence.
Fragmentation du float et du verre durci
Vu sa fragmentation en grands morceaux coupants, le float, dit aussi verre recuit (verre plat en sortie de fabrication), ne peut pas être considéré comme un verre de sécurité. Il en va de même pour le verre durci dont la fragmentation est comparable à celle du float.
Fragmentation du verre armé
Le verre armé comporte des fils métalliques. Néanmoins, s’il est soumis à un impact, des morceaux de verre et le treillis métallique peuvent se libérer et présenter des risques de blessures. Il ne peut donc pas être considéré comme un verre de sécurité.
Fragmentation du verre trempé thermiquement
Le processus de trempe thermique du verre induit des contraintes internes à la matière qui provoquent, en cas de choc, sa fragmentation en petits morceaux peu coupants. Des critères de fragmentation sont définis dans la norme EN 12150. Le verre émaillé, tels que le Lacobel T ou le Matelac T, doivent également satisfaire à ces critères. Pour les parois de douche (EN 14448), le verre trempé doit, pour les épaisseurs de 3 à 12 mm, produire 40 morceaux au moins de fragments à l’intérieur d’un échantillon carré de 50 mm x 50 mm. La longueur du plus gros fragment ne peut dépasser 100 mm.
Fragmentation du verre feuilleté
Un verre feuilleté de sécurité est un assemblage constitué d’au moins deux feuilles de verre, collées entre elles sur toute leur surface par un intercalaire. L’intercalaire le plus couramment utilisé est un film pastique en PVB (butyral de polyvinyle). Des films polyuréthane ou EVA (éthylène vinyle acétate) peuvent également être utilisés. En cas de bris, l’adhérence entre le verre et l’intercalaire garantit le maintien des morceaux brisés en place.
Les verres feuilletés de sécurité avec intercalaires PVB sont décrits par deux chiffres indiquant l’épaisseur des différentes feuilles de verre en mm, suivis d’un chiffre donnant le nombre de films de PVB placés entre chaque feuille de verre. Les films de PVB sont calculés avec une épaisseur de 0,38 mm. Exemple : Stratobel clair 44.2 = 2 feuilles de verre de 4 mm d’épaisseur + 2 intercalaires PVB de 0,38 mm = 8,76 mm d’épaisseur totale.
Selon la norme EN ISO 12543-2, un verre feuilleté peut être considéré comme un verre feuilleté de sécurité s’il satisfait au moins à une classe de résistance 3B3 suite à l’essai décrit dans la norme EN 12600.
Un film autocollant SAFE+ peut être apposé sur un verre peint par une laque de haute qualité de manière à maintenir les morceaux en place en cas de bris. L’adhérence du film doit faire l’objet de tests de résistance. Les miroirs et verres laqués pourvus d’un film de sécurité SAFE+ par AGC sont, selon l’épaisseur, classés 2B2 suivant la norme européenne EN 12600.
Le film est appliqué au dos du verre de décoration, côté peinture, en usine de production. Ce produit ne convient pas pour les applications extérieures. Le verre filmé doit être conforme à EN 15755.
La norme EN 12600 « Essai au pendule – Méthode d’essai d’impact et classification du verre plat » permet la classification des vitrages à l’impact d’un corps mou. Il s’agit d’un test avec un impacteur (2 pneus jumelés). Ce test s’applique à tous les produits verriers.
Exemple : un verre feuilleté est classé 2B2 s’il résiste à un impact d’une hauteur de chute de 450 mm sans permettre le passage à travers le vitrage.
Pour en savoir plus sur la sécurisation des verres décoratifs, contactez-nous.
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